DUO / Anaïs Pessoz et Lionel Pennings

Du 23 septembre au 4 novembre 2018

Dans la confrontation ou la complémentarité, DUO, c’est la rencontre de deux univers plastiques.
Dans son travail, Lionel Pennings aborde les notions de fragment, d’outil premier et explore l’esthétique muséographique en mettant en scène les artefacts qu’il crée de manière à leur conférer une charge poétique et établir un lien entre le spectateur et une histoire à inventer. Il s’inspire d’outils, de dispositifs archéologiques et scientifiques pour guider le spectateur et le confronter à un imaginaire collectif.

Les sculptures intitulées Fragment type sont des pièces volontairement incomplètes, comme une histoire en suspens, une énigme à déchiffrer. L’artiste veut ainsi mettre en lumière le fait que pour lui tout est fragment, que l’on peut toujours rattacher un ensemble à un autre ensemble. Dans sa dimension fragmentaire, sa forme qui semble inachevée, l’objet apparaît comme un témoignage d’un passé à imaginer.

Avec le projet Outil premier, il crée une série de pièces qui possèdent une fonction symbolique, poétique, mais qui semblent aussi utilitaires. Pour trouver la forme la plus significative possible, il s’impose des contraintes. Il s’inspire de dessins d’enfants et n’utilise que des matériaux simples (cordes, branches d’arbres, pierre…). L’outil est indissociable de l’homme et pour cette série de sculptures. Lionel Pennings tend à créer des pièces qui sortent du réel pour mieux appréhender la réalité.
"L’incarnation.
Révéler cette chair, la sublimer.
Révéler cet enchevêtrement indémêlable
Entre l’indicible et la matière."
Anaïs Pessoz

Les créations d’Anaïs Pessoz associent la matière organique à ce qui apparaît comme autant d’objets sortis d’un laboratoire de chimie ou de biologie. Le verre, le cuivre, l’acier s’assemblent en réceptacle, attache ou socle qui englobe, enserre ou révèle des ossements, une partie d’un corps animal ou de la cendre issue de la combustion de sa chair.

Si le dispositif de présentation évoque l’expérience scientifique, il tend aussi à donner une dimension spirituelle à l’œuvre. Les sculptures sont agencées sur un support qui tient autant de la table d’expérimentation que de l’autel destiné à un rituel de célébration ou, par leur composition même jouant de la transparence du verre, de l’éclat du métal, de la révélation d’un fragment mystérieux, semblent les objets sacrés d’un culte inventé ou détourné. Sculptures-reliquaires protégeant les restes d’un animal sacrifié sur l’autel de la consommation viandeuse, la Côte d’Agneau Mystique, le Substrat Bovin incarnent paradoxalement une considération antispéciste du rapport aux êtres, comme un désir de communion avec le vivant. Au cœur de la chair, de l’organe, du corps, l’artiste semble vouloir révéler un mystère, des paysages s’y dessinent comme une cartographie du monde.

Horaires & Infos pratiques :

jeu, ven > 14:00-17:00 /// sam, dim > 14:00-18:00 /// fermé le jeudi 01.11

Tarif : Gratuit

Organisateur :
Central
064 21 51 21
www.cestcentral.be

Adresse partenaire :

Place Mansart, 17-18

Lieu
Nouvelle salle culturelle
jeu, ven > 14:00-17:00 /// sam, dim > 14:00-18:00 /// fermé le jeudi 01.11
7180 Seneffe